Les éléctions Belges 2014

By juin 6, 2014FR

By Isabelle De Vinck

Ce 25 mai 2014, l’électeur belge se voyait donner la complexe tâche de voter à la fois pour les niveaux fédéral, régional et européen. Sans surprise, le résultat des élections ne dément pas les prévisions qui donnaient la NV-A (parti nationaliste flamand) première force en Flandre avec un score flirtant avec les 30% dans certaines circonscriptions.

Il ressort du scrutin que cette montée en puissance s’explique principalement par les votes que la NV-A aurait été puiser au sein du Vlaams Belang (parti d’extrême droite), qui s’est lui vidé de son contenu. Les autres partis flamands confirment leur position à la Chambre. Le CD&V est même en progression par rapport à ses résultats de 2010, tout comme le parti Groen (les verts). Pour ce qui est du sp.a, il subit un léger revers électoral.

Du côté francophone, nous pouvons constater une baisse du score pour le PS (socialistes), qui reste le premier parti de Wallonie malgré la poussée de l’extrême gauche. Le parti Ecolo (les verts) est en chute libre, tandis que les autres partis centristes et libéraux assurent leurs sièges.

Ce panorama politique confirme la fracture nationale nord-sud et les premières inquiétudes retentissent au moment de concilier ces contraires dans un nouveau gouvernement. Bart De Wever, figure de proue de la NV-A, mène la danse et vient d’être nommé ce lundi 26 mai par le Roi comme informateur pour s’acquitter de cette mission gouvernementale.

De nombreuses analyses s’accordent sur le fait que la N-VA a changé de tactique en mettant un bémol à son message indépendantiste et à ses demandes de réforme institutionnelles. En dépit de ce nouveau positionnement, focalisé sur le programme socio-économique, les inquiétudes persistent quant à la formation dudit gouvernement.

A ce stade, tout est possible tant au niveau régional que fédéral, dans la mesure où même si la N-VA s’avère politiquement incontournable, elle ne l’est pas nécessairement en termes numériques. Le jeu des alliances et des négociations est désormais ouvert. Alors que le rythme des rencontres et des discussions s’accélère, tout le suspens se maintient. Est-ce que le parti flamand va réussir ce qu’il n’est pas parvenu à accomplir en 2010,  ou est-ce que la Belgique doit d’ores et déjà se préparer à revivre 541 jours d’incertitude politique ?